Au japon cette fête est très importante et ritualisée.
Le nouvel an se prépare dès le mois de décembre
Pendant le mois de décembre et jusqu »au 31, on souhaite la bonne année de cette façon
« Yoi otoshi o omukae kudasai (良いお年をお迎えください)ou 良いお年を / yoi otoshi o. Ce qui veut dire « je vous souhaite un très bon nouvel an »
Purifier sa maison et son âme : OSOJI
Pendant ce mois-ci les japonais lavent, rangent et vident les maisons, trient et nettoient, ils souhaitent ainsi purifier la maison et les lieux pour y accueillir la nouvelle année et la démarrer sur des bases nouvelles. ce grand nettoyage s’appelle 大掃除 / ôsôji.
Entre le 13 et le 28 les japonais règlent tout ce qui est laissé en souffrance : obligations, factures… Les entreprises pratiquent aussi ôsôji.
Les dojos sont soumis à ce même rituel, les tatamis sont nettoyés avec des linges humides et re installés, les cloisons sont démontées, on vide tout le dojô 道場 et les élèves nettoient du sol au plafond.
La dernière semaine de décembre est consacrée aux sorties entre amis, 忘年会 / bônenkai, Le but de la partie, comme son nom l’indique, est d’oublier les malheurs et les troubles de l’année. Ces fêtes sont souvent bien arrosées. En entreprise, on peut se permettre une tenue un peu moins stricte.
On rédige ses nengajo : cartes de voeux
Chaque famille envoie des centaines de nengajō 年賀状 à leurs connaissances, famille, amis, collègues, les entreprises en envoient aussi à leurs clients.
Les nengajō doivent être reçus le 1er janvier. Pas le 31 décembre, ni le 2 janvier. Pour cela, du 15 au 25 décembre, des boîtes aux lettres spéciales sont temporairement installées à disposition des japonais. Les lettres qui y sont déposées reçoivent une marque spécifique. Des étudiants sont recrutés pour livrer toutes ces cartes en même temps, le premier janvier.
Vous souhaitez apprendre à faire une jolie nengajo avec un porte-bonheur dessus, suivez Didier et son tutoriel.
Le réveillon du 31 décembre
大晦日 / ômisoka, c’est un jour très important de la tradition car c’est le jour qui clôture l’ancienne année et l’avènement du jour du Nouvel An. On mange une soupe chaude accompagnée de soba appelées kake (dettes), ce qui symbolise que l’on a payé toutes ses dettes de l’année.
À minuit, les japonais se rendent avec de très beaux kimonos au temple (qui fait retentir 108 coups de cloche pour faire fuir les 108 mauvais esprits et purifier selon la tradition bouddhique) ou au sanctuaire pour le Hatsumode, laissant ainsi la place aux esprits qui font le changement d’année.
Généralement on y dépose des voeux et des amulettes porte-bonheur お守り/ o-mamori pour les études, le travail, l’amour, la santé et la réussite … On brûle les anciens pour faire place aux nouveaux. O mamori vient du verbe « mamoru » qui signifie : protéger, défendre ou garder.
Ensuite, tout le monde rentre pour un festin servi dans de très belles boites appelé お節料理 / osechiryôri. Les enfants reçoivent des enveloppes décorées, お年玉 / otoshidama, qui contiennent des étrennes.
On décore les maisons et on fait des offrandes
On décore l’entrée des maisons avec un kadomatsu (門松) apportant aux habitants de la maison la longévité et la santé.
Un shimenawa (標縄) porte bonheur.
Une offrande : kagami mochi (鏡餅 ) (gâteaux « miroir » fait de riz tassé, empilés et surmontés d’une orange). Il est supposée prévenir les incendies domestiques pour l’année qui vient.
Il est traditionnellement cassé et mangé lors du rituel shinto appelé kagami biraki (ouverture du miroir) ou pendant le premier samedi ou dimanche de janvier. C’est un rituel important dans les dojos. Il a été adopté dans les arts martiaux japonais quand Jigoro kano, créateur du judo, l’adopta en 1884, et depuis s’est étendu à l’aikido et à d’autres arts martiaux. Une fois par mois, O Sensei Ueshiba préparait ce kagami mochi pour le sanctuaire aiki.
Dès le 1er janvier
On souhaite la bonne année (新年) 明けましておめでとう (ございます) / (shin-nen) akemashite omedetô (gozaimasu)
On se lève tôt pour assister au « premier lever de soleil » de l’année, appelé 初日の出 / hatsuhinode. On boit le premier sake de l’année (屠蘇 / toso) à 9h du matin, on déjeune très copieusement, c’est la fête.
On retourne au temple tirer des prédictions de bonne fortune お神籤 / omikuji.
On reçoit généralement les omikuji en les tirant au sort d’une boîte, ou avec ce distributeur…
Certains systèmes de tirage donnent un numéro sur une baguette de bois sortie d’un tube qui renvoie au Livre des Changements (yi king) pour obtenir la divination contre une offrande.
L’omikuji prédit si la personne a des chances ou non de voir ses rêves et ses projets se réaliser. Il existe quatre grandes catégories de prédictions : amour, argent, projet, souhait.
Lorsque la prédiction est mauvaise, on plie la bande de papier et on l’attache généralement à un pin se trouvant près du sanctuaire pour conjurer le mauvis sort.
Voici un exemple de tirage d’omikuji, vous souhaitez faire votre tirage cliquez ici c’est à droite dans la page.
Le 2 janvier, l’Empereur du Japon présente ses vœux.
Et ….
🙂
je vous présente aussi mes voeux de bonheur, de santé et de réussite.
あけまして おめでとう ございます (akemashite omedetô gozaimasu).