Les 9 principes de Miyamoto Musashi (1584-1645)
Un redoutable rônin
Ce célèbre Samouraï est également connu sous le nom de Shinmen Takezo, ou Miyamoto Bennosuke ou en son nom bouddhiste Niten Doraku. Il est devenu célèbre à travers sa vie aventureuse et ses nombreux duels.
C’était un enfant vif et belliqueux qui dès l’âge de 7 ans savait esquiver les couteaux lancés dans sa direction. Il a tué un homme en duel à l’âge de 13 et plus tard est devenu un Rônin (samouraï sans maître) il a combattu dans plus de 60 duels.
Son dernier duel (le plus fameux) eut lieu le 13 avril 1612 contre l’autre plus grand escrimeur du Japon Kojirô Sasaki qu’il vainquit sur l’île de Funa grâce à un long bokken, taillé dans une rame du bateau qui l’y avait amené.
Il a inventé le style de l’escrime avec deux épées, et fondé l’école des 2 sabres. Il a inspiré de nombreux romans et pièces de théâtre.
Mais aussi un philosophe
À l’âge de soixante ans, il se retire dans une grotte pour méditer et rédige à l’intention de ses disciples l’œuvre majeure de sa vie : Le Traité des Cinq Roues. (五輪 の 書 Go Rin No Sho).
C’est l’un des textes les plus perspicaces sur les arts subtils des tactiques de la stratégie, c’est aussi un traité de philosophie.
Ce livre est toujours d’actualité et reste une référence dans le monde du business.
Ces 5 roues représentent ici : la terre, le feu, l’eau, le vent et le vide et composent les 5 grands chapitres de son livre.
Deux ans plus tard, sentant sa fin approcher, il écrivait le Dokkodo, La Voie à suivre seul.
9 Principes
L’enseignement de Musashi peut se ramener à neuf principes :
1. Éviter toute pensée perverse
2. Se forger dans la voie en pratiquant soi-même
3. Embrasser tous les arts et non se borner à un seul
4. Connaître la Voie de chaque métier, et non se borner à celui que l’on exerce soi-même
5. Savoir distinguer les avantages et les inconvénients de chaque chose
6. En toutes choses, faire confiance à son intuition
7. Percevoir les choses que l’on ne voit pas
8. Prêter attention au moindre détail
9. Ne pas faire ce qui est inutile
Aujourd’hui je vais vous parler du premier de ces principes
Principe 1
»Éviter toute pensée perverse »
Le mot pervers prend le sens de pensées négatives, ou de « à l’envers ».
Miyamoto parle ici du mental, de notre mental qui donne toujours une vision déformée de la réalité. Combien de fois, nous imaginons nous les situations pires qu’elles ne le sont en réalité, combien de fois nous imaginons nous incapables et disons : je ne vais pas y arriver. Combien de fois avons nous peur du regard des autres par besoin sous-jacent de se sentir reconnu ?
Les choses sont en fait bien plus aisées que nous ne le pensons au départ. il suffisait d’agir pour s’en rendre compte.
Devant un exercice nouveau ou une situation nouvelle dans votre vie, stoppez vos pensées négatives et observez comment vous pouvez réussir. Ce travail sur le mental est loin d’être aisé, il faut juste en prendre conscience à chaque instant pour avancer et profiter des joies de la vie au lieu de vous lamenter.
En aïkido comme dans la vie
C’est en pratiquant et en laissant le mental de côté que vous pourrez expérimenter ce que votre corps sait faire.
L’adversaire (en aïkido on ne dit pas adversaire, mais partenaire) qui est en face de nous n’est pas celui que nous devons vaincre. L’adversaire c’est le plus souvent nous même. C’est bien ce qu’il se passe dans notre tête que nous devons affronter et calmer. Nous sommes les premiers à saboter nos projets.
Dans un cours, notre ego nourrit sans cesse votre mental de pensées négatives.
En laissant notre ego de côté vous découvrons ainsi votre dimension intérieure et nous pouvons nous relier à qui nous sommes profondément.
En aikido vous n’avez pas besoin de prouver votre valeur par rapport à une autre personne, il n’y a pas de compétition. Sur le tatami vous expérimentez qui vous êtes. Votre pratique avec autrui vous apprend à vous connaître et vous relier à vous-même. Vous découvrez le « je suis ».
Epictète
Attitude et caractère de l’homme ordinaire: il n’attend rien, en bien ou en mal, de soi-même, et tout des circonstances extérieures.
Attitude et caractère du philosophe: il attend tout, en bien comme en mal, de soi-même.
Signes distinctifs de l’homme en progrès: il ne blâme personne, ne loue personne, ne reproche rien à personne, n’accuse personne; il ne dit jamais rien qui tende à faire croire qu’il sait quelque chose ou qu’il est quelqu’un. En cas d’échec ou d’obstacle, il ne s’en prend qu’à soi-même. En un mot, le seul ennemi qu’il ait à redouter, c’est lui-même !
Principe 2
« Se forger dans la voie en pratiquant soi-même » :
Pratiquez avec le corps et l’esprit !
Chaque situation qui se présente est l’occasion d’un entraînement qui doit se traduire par des pensées justes, des paroles justes, des actions justes. Comme Benjamin Franklin, vous pouvez vous imposer chaque soir un examen de vos comportements ou des situations de la journée, afin de faire le point et de conscientiser vos attitudes et schémas, ou voir comment vous auriez pu faire différemment.
« Chaque jour, je m’examine plusieurs fois : Me suis-je fidèlement acquitté de mes engagements ? Me suis-je montré digne de la confiance de mes amis ? Ai-je mis en pratique ce qu’on m’a enseigné ? » Confucius.
Comme le fait remarquer Carl Jung :
« L’abstraction représente le plus grand piège pour l’Occident, on se contente le plus souvent d’aller d’un livre à un autre sans trouver la motivation de mettre en pratique les enseignements. »
Libérez-vous de certaines contraintes, faites des choix et vous trouverez le temps, l’énergie et la motivation de pratiquer, ne laissez pas la vie vous commander et prenez conscience à chaque instant de votre libre-arbitre.
Musashi peignait voici un autoportrait en sumi-e (墨絵, lavis en français).
Principe 3 et 4
J’ai rassemblé ces deux principes qui se complètent.
»Embrasser tous les arts et non se borner à un seul »
»Connaître la voie de chaque métier et non se borner à celui que l’on exerce soi-même »
Musashi invite à une certaine polyvalence dans les arts martiaux ; à ne pas se limiter à la pratique d’un seul art, mais à se familiariser avec tous les autres arts (d’autres arts existent, celui de l’ikebana, l’origami, katagami, nô, calligraphie, bonzaï…). L’avantage que représente une telle démarche, se révèle dans la pratique des arts martiaux et dans tous les domaines, y compris professionnel.
«On peut se demander finalement si la véritable intelligence n’est pas celle qui généralise, l’intelligence non homogène, non close sur un domaine déterminé. L’intelligence suppose avant tout la libération de ce qui l’empêche de se manifester plénièrement, l’intelligence exige de sortir de toutes les prisons, des dogmes, des tabous, des coutumes, des opinions. Répétons ici qu’il n’y a pas d’intelligence réelle sans une totale ouverture de l’esprit, sans une curiosité insatiable. Il n’y a aucune intelligence qui soit bloquée sur des opinions établies une fois pour toutes. L’homme intelligent possède en lui tellement d’opinions diverses qu’il n’éprouve plus le moindre besoin de se fixer sur une opinion, quelle qu’elle soit.»
~ Pierre Daco; Psychologie et liberté intérieure; Marabout
Les recruteurs recherchent actuellement des profils issus de formation générale qui permet de situer les problèmes dans un ensemble et d’envisager des stratégies à moyen et long terme en fonction d’une continuité et en tenant compte de la dimension humaine.
Voici une citation
« Il ne suffit pas d’apprendre à l’homme une spécialité. Car il devient ainsi une machine utilisable mais non une personnalité. Il importe qu’il acquière un sentiment, un sens pratique de ce qui vaut la peine d’être entrepris, de ce qui est beau, de ce qui est moralement droit. Sinon il ressemble davantage, avec ses connaissances professionnelles, à un chien savant qu’à une créature harmonieusement développée. Il doit apprendre à comprendre les motivations des hommes, leurs chimères et leurs angoisses pour déterminer son rôle exact vis-à-vis des proches et de la communauté. »
Albert Einstein
Principe 5
»Savoir distinguer les inconvénients et les avantages de chaque chose »
Il n’y a pas d’avantage sans inconvénients et pas d’inconvénient qui ne contienne un avantages, c’est l’image du yin-yang ou du tao. Nous vivons dans un monde d’ambivalence, de dualité et de contradictions.
Il faut savoir voir et embrasser le tout.
Le Tao enseigne que l’énergie cosmique, qui se manifeste à tous les niveaux, comporte deux aspects opposés et complémentaires que sont le yin, la tendance passive, et le yang, la tendance active. Ces deux tendances se manifestent en alternance, l’une se trouvant en puissance dans l’autre. C’est ainsi que dans la symbolique taoïste, on représente ces deux formes d’énergie par un cercle que divise une ligne en forme de S avec, de part et d’autre, le yin et le yang, la partie noire comportant un point blanc et la partie blanche un point noir, ce qui signifie que l’une donne naissance à l’autre, l’une contient l’autre.
« Tao engendre One;
Un engendre deux;
Deux engendre trois;
Trois engendre toutes choses.
Toutes choses portent le yin (féminin)
toutes embrassent le yang (masculin).
Neutraliser les énergies les met en harmonie ».Tao Te Ching Citations (42)
Le 3 engendre le tout, le 3 est une autre unit
é. avec le 3 vous prenez conscience du tout, de la présence du 1 et du 2, du yin dans le yang et du yang dans le yin.
Dans un couple, il y a une personne avec une deuxième personne et l’entité couple qui existe ensuite, cela fait 3. Si vous ne tenez pas compte du 3, vous restez dans la fusion-confusion. Acceptez les différences. Chacun continue d’exister individuellement. Ayez des projets pour chacun et pour le couple.
Il faut voir et aborder les situations dans leur complexité. Un problème réglé engendre un avantage, mais aussi un autre inconvénient, la solution d’un problème engendre un autre problème sur un autre plan. Restez lucide, considérez les situations dans leur complexité et prévoyez autant que possible les inconvénients qu’entraîneront nécessairement les avantages obtenus, considérez les avantages obtenues dans les situations jugées comme défavorables.
Yin/yang en aikido, celui qui attaque ou vient saisir est appelé tori (du verbe toru prendre : celui qui prend) une fois que vous avez commencé à absorber son énergie ou déplacer ne serait-ce que la main (te sabaki), vous devenez tori et il redevient uke. A chaque moment de la pratique vous et votre partenaire êtes le yin, le yang. lorsque vous avez trouvé l’harmonie, la pratique est aisée et agréable. Si vous pratiquez tout seul sans tenir compte de l’autre, vous ne pratiquez pas l’aïkido. Lors de la pratique d’une technique vous passez du yn au yang au fur et à mesure de vos mouvements.
Principe 6
»En toute choses, faire confiance à son intuition »
»Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui ignore le serviteur et a oublié le don. »
Albert Einstein.
L’intuition est la faculté qui permet d’entrer en rapport avec le Soi, le guide intérieur en chacun de nous. Être à l’écoute de son intuition, permet de créer sa vie, en trouvant en soi les réponses aux grandes questions : « Que devrais-je faire de ma vie ? Comment éveiller et exploiter pleinement mon potentiel ? Que devrai-je faire dans cette situation?, etc. » Trouver en soi des réponses à de telles questions revient effectivement à créer sa vie.
Pour amorcer cette transformation nous devrons changer certaines de nos croyances. Car ce sont nos croyances qui créent ce que nous vivons et la façon dont on voit le monde, les autres et nous-mêmes. Ce sont nos croyances qui déterminent nos limites et qui nous empêchent de réaliser notre potentiel. Changer radicalement nos croyances, conscientes et inconscientes nous permettra d’explorer notre vaste espace intérieur.
Principe 7
»Connaître d’instinct ce que l’on ne voit pas »
Ce principe se rapporte à la nature animale de l’homme. Musashi fait la distinction entre l’intuition et l’instinct.
L’instinct correspond au niveau du cerveau reptilien de survie, celui de l’animalité, de l’énergie vitale. Son centre est dans le ventre au niveau du deuxième chakra.
Ce centre est aussi appelé seika tanden. Le mot tanden indique »en dessous du nombril » c’est un centre situé à l’intérieur du hara à environ deux travers de doigts sous le nombril. et seika veut dire »l’océan du ki ».
C’est le centre de gravité de notre corps, là où l’on met l’attention, notre ki circule ou s’écoule.
C’est ce centre sur lequel vous vous centrez lors de la pratique de fin de cours sur le KI.
Lors de cet exercice l’accent est mis sur la respiration abdominale, cela a pour effet de vous faire lâcher le mental et de vous concentrer sur le mouvement, l’harmonie avec le partenaire et le hara.
Cette attention au corps est une forme de méditation active. La respiration abdominale détend le mental et le corps. Elle permet d’être pleinement conscient de soi et de son environnement.
»Prendre conscience de ce qui n’est pas évident. »
En observant quelqu’un exécuter technique, vous devez devez regarder au-delà des mouvements apparents. Observez les changements subtils dans l’équilibre, main, pied, genou, hanche, ventre, coude, alignement, etc.
Principe 8
»Prêter attention au moindre détail »
Musashi précise : « Ce qui est important, c’est que dans cette Voie, on ne peut devenir expert en la tactique sans avoir une vue directe et vaste… […] La position doit permettre de voir largement et vastement. Entre voir et regarder, voir est plus important que regarder. L’essentiel dans la tactique est de voir ce qui est éloigné comme si c’était proche et de voir ce qui est proche comme si c’était éloigné. L’important dans la tactique est de connaître le sabre de l’adversaire, mais de ne pas regarder du tout ce sabre adverse. Méditez bien là-dessus. Cette position des yeux convient aussi bien dans la tactique du simple duel que dans une bataille. » « Le premier point est de savoir regarder de côté sans bouger les pupilles. »
Ce qui revient à investir l’attention dans le champ visuel élargi que propose la vision périphérique.
Dans la pratique, nous avons l’habitude de pratiquer des techniques d’une certaine façon. Nous ne pensons plus aux détails car cela fait des centaines de fois que nous faisons ce mouvement. C’est une erreur. Même les exercices les plus élémentaires doivent être effectués avec une attention particulière sur les détails. Dès que vous devenez un robot sur le tatami, vous cessez d’apprendre.
Principe 9
»Ne rien faire d’inutile »
Dans l’aïkido, l’inutile c’est de résister par l’affrontement ou la force.
On doit plutôt tenter de pratiquer sans opposition. Si l’adversaire fonce sur vous, plutôt que de vous opposer à son mouvement, esquivez tout en l’aspirant dans le sens où son mouvement l’entraîne déjà.
C’est le sens de wu-wei (non agir ou non opposition) que suggère Lin-Yu-tang :
« […] le principe d’esquiver une force qui vient sur vous de sorte qu’elle ne puisse vous atteindre »…
Mais ce principe, comme Musashi le précise plus loin, trouve à s’appliquer à toutes les circonstances de la vie : dans « […] l’art de maîtriser les circonstances sans leur opposer de résistance. »
La «loi d’économie» est aussi un principe de vie. Elle doit nous inspirer non seulement dans la gestion de nos entreprises mais aussi dans nos vies : nos attitudes, nos comportements. Devant une tâche à accomplir, nous devons nous demander comment y parvenir sans perte inutile d’énergie.
Le dernier des neuf principes de Musashi nous rappelle en effet que l’objet de la démarche est la sagesse, l’action n’étant dans la tradition du guerrier que le moyen d’y parvenir.
»Le bonheur vient de l’attention aux petites choses et le malheur, de la négligence des petites choses. »
Lao Tseu
Conclusion
Pratiquez, réjouissez-vous et utilisez ces principes dans votre vie.
Faites de votre vie un lieu de conscience et de joie.
N’hésitez pas à commenter ces principes et me faire part de vos remarque dans votre pratique de l’aïkido ou votre quotidien.
Compte tenu de ses exploits de combattant, on serait en droit de penser que Miyamoto Musashi est un homme de légende; or il a réellement existé. Il est toutefois possible que certains faits ont été amplifiés, voir déformés. En effet, en extrême Orient, jadis, tout comme en occident au Moyen-Age, les faits héroïques et guerriers étaient en premier lieu relatés oralement. La tradition écrite s’est ensuite transmise par les lettrés, d’où une certaine déformation. Ce qui est réel, c’est que l’homme a bien existé, qu’il était un sabreur hors pair doué d’une certaine force physique et d’une grande rapidité. De plus, il nous a laissé des écrits qui nous sont parvenus. Pour ce qui concerne le premier principe du traité des 5 roues : « Éviter toute pensée perverse ». C’est un des principes qui se rapproche de l’Aïkido = n’ayez aucune haine en face d’une attaque hostile.
Merci de ton commentaire Patrick, Miyamoto est donc passé par l’expression de la force pour découvrir une autre dimension intérieure. Ueshiba au départ de son enseignement a pratiqué aussi avec l’utilisation de la force pour découvrir le ki et créer son art.
Oui, Véronique, et je pense (mais il est vraiment certain) qu’il a été influencé par le « chi » des pratiquants chinois. Une technique de kung-fu dont est tiré, il me semble, une quantité de techniques d’Aïkido, est nommée chin na du Shaolin dont le docteur Yang Jwing-Ming a insufflé cet art martial en occident, notamment aux USA. Ces techniques de clés de bras chinoises ont influencé le fondateur de l’Aïkido.
Tout est possible, car à l’origine ce sont des techniques guerrières, de peuples qui devaient savoir se battre pour se défendre ou combattre pour un maître (samouraï). Ueshiba a commencé par d’autres arts martiaux et les armes avant de créer sa technique. Il a créé un art qui lui permettait aussi de réguler ses énergies, car il avait été tellement chétif étant enfant qu’il a gardé le fait que l’énergie du corps est précieuse pour lui. Ceci explique pourquoi ses techniques sont aussi des techniques de soin, elles agissent sur les méridiens et régulent ou rééquilibrent notre corps.
Le Chi veut aussi dire Ki en japonais, prana en indien… chaque professeur des pays asiatiques a donc créé sa propre école avec son propre nouveau nom. Cela continue encore à notre époque, de nouvelles techniques poussent et il existe autant de nouveaux noms de que de nouveaux sensei.
Les aventures de Takezo qui deviendra Musashi, samouraï accomplie, sont connues dans tout le Japon. C’est LE roman que les japonais doivent avoir lu.
C’est une histoire écrite au début du XX eme qui va devenir un best seller tiré à des millions d’exemplaires. Il est construit sur un mode de roman médiéval européen où un jeune homme va chercher sa voie en faisant une sorte de compagnonnage a travers le Japon pour apprendre la voir du sabre, titre du roman. Il deviendra un maître en inventant sa propre technique basée essentiellement sur la compréhension des forces de la nature, terre, vent, feu, eau. Le bémol est sa pauvre amoureuse qui le suivra sans qu’il ne réponde à ses attentes pendant toute sa vie, a l’image des amours platoniques de l’amour courtois médiéval. La pratique des arts martiaux se limitait à la flûte chez les femmes… Le roman est particulièrement intéressant par le fait que le japonais contemporains y voient l’idéal japonais.
Voilà pour mon commentaire mon bon Senseï
Loic Bodin
Je te remercie pour tes remarques intéressante que je viens de les récupérer dans mes mails et copier ici.
Merci à vous deux Patrick et toi d’avoir donné votre avis et apporté vos réflexions sur Musashi.
J’espère que quelques aikidokas vont se lancer dans l’écriture et nous faire part de leurs remarques concernant ce premier principe.
Effectivement, préceptes à suivre sur le tatami et surtout à appliquer dans la vie… Pas toujours facile de garder tout cela en tête quand on est dans l’émotion, mais à méditer pour mettre les choses à plat et repartir du bon pied! On n’aura peut-être pas à s’isoler dans une grotte à 60 ans pour avoir conscience de cette philosophie grâce aux écrits de Musashi et au blog de Véronique qui nous les rapporte.
Merci Vincent de t’être joint à nous pour donner ton avis. Non on peut le faire sans devoir s’isoler dans sa grotte mais je conseille à chacun de commencer la journée en prenant d »abord RDV avec soi-même, c’est une bonne technique utilisée par deux personnes que j’aime beaucoup Jung et Einstein, faire le point, dans le calme, ça permet de se recentrer et clarifie les futures décisions ou choix de la journée.
C’est plus facile à dire qu’à faire, surtout dans notre occidentalisé soumise à un rythme de vie de plus en plus soutenu. Il faut toutefois tenter de le faire dès que possible. Pour ma part, en ma qualité d’ambulancier, toujours sur la route entre les hôpitaux avec une moyenne de 500 km par jour, j’essaye de trouver un moment, lorsque je suis dans une salle d’attente, pour faire une « pause », une replis sur moi-même; certains pensent sans doute à une micro-sièste, mais ce n’est pas le cas. Ça me permet de faire le calme et de me ressourcer pour la suite. Pour ceux qui serait septique, il faut essayer, non pas une fois, mais tous les jours; il faut faire le vide, être dans le néant, il ne doit y avoir aucune pensée, ni négative, ni positive; être dans le moment présent; c’est tout. Et travailler la respiration.
Salut les collègues, poste agréable et agréable exhorté commenté
à cet endroit, je profite en fait de ceux-ci.